Depuis 2010, grâce au soutien de nombreuses personnes, HandiKin a permis au CEIEHMA (Centre d’Evaluation et d’Intervention pour Enfants avec Handicap Mental et/ou Autisme), situé à Kinshasa, de maintenir et développer ses activités.
En tant qu’administrateurs, nous pensons que le support financier doit aller de pair avec un suivi pédagogique. En effet, le travail avec ces enfants demande une approche spécialisée, une grande cohérence dans l’utilisation des méthodes d’enseignement, une évaluation régulière des progrès des jeunes et une remise en question régulière des objectifs et des moyens.
C’est pourquoi HandiKin a demandé la collaboration du SUSA (Service Universitaire Spécialisé pour les personnes avec Autisme) pour assurer le suivi de l’équipe du CEIEHMA. Nous avons donc passé une semaine, du 19 au 26 octobre 2013, pour partager les conditions de travail de l’équipe, identifier les besoins des enfants et ceux de l’équipe et proposer des pistes d’amélioration.
Quelques constats et activités effectués durant cette semaine :
- Le nombre d’enfants inscrits est aujourd’hui de 47, répartis en cinq groupes ; il était tombé à 17 lorsque nous avons créé HandiKin ; les locaux sont saturés et il n’est plus possible d’accepter de nouveaux enfants ;
- Les pistes d’amélioration énoncées par Monique Deprez lors de son séjour en 2012 ont été largement suivies d’effet : réorganisation de certains locaux, meilleure élaboration des projets individuels des enfants, activités plus variées et plus courtes, du moins dans certains groupes ;
- Les ventilateurs installés dans les locaux grâce à l’aide financière de HandiKin procurent de meilleures conditions de travail, mais l’exiguïté des locaux nécessiterait une organisation différente du temps, en utilisant davantage les espaces trop peu exploités, comme la cour ou la grande salle ;
- Le matériel pédagogique et les jeux envoyés par HandiKin ne sont pas suffisamment utilisés, tant lors des activités d’apprentissage de la semaine que lors des week-ends répit. La raison invoquée est que certains enfants les emportent chez eux ; nous avons donc sorti et classé tout le matériel entreposé dans un débarras et avons élaboré une quarantaine d’activités d’apprentissage ou de loisir à partir de ce matériel ; nous avons acheté sur place des bacs en plastique et autres contenants pour garder une bonne organisation de tout ce matériel ; nous avons proposé à l’équipe de créer un rituel quotidien de vérification des cartables avant le départ des enfants à la maison ;
- Lors d’une journée de formation, nous avons rappelé à l’équipe quelques grands principes de l’approche éducative des enfants présentant un retard mental et/ou de l’autisme, en montrant comment les activités que nous proposions tenaient compte de ces principes ;
- Nous avons eu la possibilité de tester ces nouvelles activités d’apprentissage au sein des groupes, avec un bon nombre d’enfants. Les résultats étaient plus qu’encourageants et l’équipe très enthousiaste ;
- Nous avons également eu une matinée de rencontre avec les parents, au cours de laquelle nous avons expliqué dans quelle optique nous collaborions avec l’équipe du CEIEHMA et répondu à leurs questions concernant des situations éducatives concrètes.
Comme signalé ci-dessus, les locaux actuels ne permettent pas d’accueillir des enfants supplémentaires. Le C.A. de HandiKin envisage donc de louer d’autres locaux, en vue d’une deuxième implantation du CEIEHMA. Nous avons visité une maison spacieuse et bien située. Les tractations avec le propriétaire ont été entamées, avec l’aide d’un avocat, dont le fils fréquente le centre. Si ce projet aboutit, il impliquera évidemment pour le CEIEHMA, outre le montant du loyer mensuel, toute une série de frais d’équipement, auxquels HandiKin contribuera dans la mesure de ses moyens.
Enfin, un de nos buts essentiels est d’arriver à ce que les salaires de l’équipe du CEIEHMA soient pris en charge de manière structurelle. Nous avons rencontré une personne susceptible d’organiser un contact rapidement entre le responsable du CEIEHMA et le ministre de l’éducation primaire.
Comme vous le voyez, les choses bougent et les projets ne manquent pas. Votre aide reste donc très précieuse et nous vous remercions déjà au nom des enfants du Centre et de ceux qui pourront être accueillis dans l’avenir grâce à vous.
Monique Deprez
Présidente de HandiKin asbl
Magali Descamps
Directrice du Service d’accompagnement du SUSA et du S.A.J.A. Le Relais